Pour aucune raison particulière, je me suis souvenu hier d’un scene qui ma fait rigoler:
À l’université de Vincennes, pour accéder aux salles de cours, [l’inspecteur Bayard] doit traverser une sorte de souk peuplé d’Africains, enjamber des drogués comateux affalés par terre, passer devant un bassin sans eau rempli de détritus, longer des murs lépreux recouverts d’affiches et de graffitis sur lesquels il peut lire: « Professeurs, étudiants, recteurs, personnel ATOS: crevez, salopes ! » ; « Non à la fermeture du souk alimentaire » ; « Non au déménagement de Vincennes à Nogent »; « Non au déménagement de Vincennes à Marne-la-Vallée » ; « Non au déménagement de Vincennes à Savigny sur Orge » ; « Non au déménagement de Vincennes à Saint-Denis » ; « Vive la révolution prolétarienne » ; « Vive la révolution iranienne » ; « maos fachos »; « trostkystes - staliniens » ; « Lacan = flic »; « Badiou nazi »; « Althusser = assassin »; « Deleuze baise ta mère » ; « Cixous = baise-moi » ; « Foucault = pute de Khomeiny » ; « Barthes = social-traître prochinois » ; « Callicles SS »; « Il est interdit d’interdire d’interdire »; « Union de la gauche = dans ton cul » ; « Viens chez moi, on va lire Le Capital! signé: Balibar »…
Des étudiants puant la marijuana l’accostent avec agressivité en lui fourguant des tonnes de tracts: « Camarade, tu sais ce qui se passe au Chili? Au Salvador? Tu te sens concerné par l’Argentine ? Et le Mozambique ? Tu t’en fous, du Mozambique? Tu sais où c’est? Tu veux que je te parle du Timor? Sinon, on fait une collecte pour l’alphabétisation au Nicaragua. Tu me paies un café ? » Là, il se sent moins dépaysé. Quand il avait sa carte à Jeune Nation, il en a pété, de ces petites gueules de gauchistes crasseux. Il jette les tracts dans le bassin sans eau qui sert de poubelle.